Un acte fou. Voilà ce qu'elle vient de faire. Elle ne pouvait pas laisser le cracmol dans la salle. Elle ne le connaît pas tant que ça et pourtant, elle l'a fait. Elle a transplané avec l'homme sans se poser de question. Parce que c'était ce qu'elle devait faire sur le moment. Elle n'a pas réfléchi aux conséquences. Où plutôt, elle s'est empêchée de réfléchir parce que la joueuse qui la joue est une sadique avec ses persos et qu'elle veut qu'ils morflent si elle avait hésité, rien qu'une seule seconde, un homme aurait peut être été en plus grand danger.
Elle est loin d'avoir fait les bons choix dans sa vie. Prise sous le joug de son père, trop souvent, elle a choisi de suivre les principes de cet homme tyrannique. Si il apprenait son geste, il la renierait sur le champ. Pour une fois, elle a choisi sa propre voie.
Sa jambe gauche chute puis son corps... Un peu plus loin. Elle tombe dans un fracas assourdissant. L'atterrissage est douloureux. Elle vomit. Et puis elle baisse son regard et voit le trou béant à la place de sa jambe. Elle prend conscience de la douleur. Jamais elle n'a autant souffert. Elle hurle. Elle ne peut contenir ses larmes. Elle tremble. Sa vue se trouble.
- J'ai tellement peur... Restes avec moi s'il te plait Sofia.
Elle délire. Le passé se mélange au présent. Ce n'est pas le cracmol qu'elle voit mais sa fille. Son enfant qu'elle a tué. Si seulement elle savait
- Pardonnes-moi mon bébé...Maman...
Elle ne dit rien de plus. La réalité semble revenir. C'est Aedan qu'elle voit à nouveau. Elle ne se rappelle pas de ce qu'elle vient de dire. Son esprit divague.
- Je dois nettoyer tout ce sang. Je dois nettoyer mes bêtises. Et la robe...Elle est toute tâchée ! Je dois la laver !
Dans son état elle ne peut absolument rien faire. Ça tourne autour d'elle. Trop vite. Elle a cette sensation de tomber dans le vide. Elle ferme les yeux. Incapable de résister plus longtemps à la souffrance qui la tiraille de mille feux.
Invité
Sujet: Re: En vrac Lun 4 Mar - 4:04
Aedan ne savait pas à quoi s'attendre en transplanant. Pour être honnête, c'était la première fois pour lui. Quand il était plus jeune, il restait tout le temps chez lui, ses parents attendant que ses pouvoirs se montrent. Et ceux-ci n'étant jamais apparu, Aedan n'avait jamais bougé... Ou quand il devait le faire, on l'emmenait toujours d'une autre manière. Pour sa famille, c'était une manière de l'empêcher de souiller une magie qu'il ne possédait pas. Alors oui, quand ils arrivèrent enfin à destination, après seulement quelques secondes, Aedan eut l'horrible impression qu'il allait mourir. Mais vraiment. Sa tête tournait et il dû se faire violence pour ne pas vomir partout. Il n'était pas chez lui, il se retenait donc. Il était où, d'ailleurs ? Il n'était pas vraiment en état pour reconnaître la maison où ils étaient et en plus, ce n'était pas le plus important. Il devait reprendre ses esprits.
Pendant qu'il se remettait, ses pensées dérivèrent quelques instants vers Alexander. Il était resté là-bas, avec cette folle furieuse qui adorerait avoir son petit-ami dans ses rangs. Pouffiasse, tiens. Même s'il tentait de prendre tout cela sur un ton léger, il se sentait mal. Son estomac était noué, sa gorge serrée et les larmes lui montaient déjà aux yeux. Alexander était peut-être touché par ce poison et surtout, il était en premières lignes... Son idiot à lui. Toujours à se mettre en danger pour les autres, profitant de sa force qu'il considérait comme maudite à bon escient. Penché par dessus un meuble, les mains agrippées dessus, Aedan tentait de reprendre son souffle, reniflant un peu après avoir essuyé ces stupides larmes qui avaient coulées toutes seules. Ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort. Se relevant, il chercha des yeux la demoiselle qui l'avait embarqué et en voyant son état, une autre vague de nausées le prit. Jamais il n'avait vu quelque chose d'aussi... gore. Violent.
Il s'approcha rapidement d'elle, ne sachant pas quoi faire. Il ne pouvait pas rattacher la jambe de quelqu'un sans magie... Et c'était pas avec du scotch ou de la colle que ça irait. Encore une fois, il se sentait inutile. Cette fille venait très certainement de lui sauver la vie et elle était dans un état lamentable, avec un adulte qui ne pouvait même pas soulager sa douleur. La blondinette commença alors à délirer et Aedan attrapa sa main, déglutissant. Il ne pouvait rien faire d'autre. Alors autant consoler cette pauvre femme. Il ne comprenait pas de qui elle parlait, même si la suite l'aida à faire des liens. Mais encore une fois, ce n'était pas important. Pas maintenant. Il n'oublierait pas mais il n'allait pas se focaliser là-dessus. « Non, non. Ne bougez pas, d'accord ? On doit attendre de l'aide. » répondit-il en la retenant comme il pouvait. Heureusement, dans son état, elle n'avait pas la force de résister et pouvait encore moins se lever... Il repoussa une de ses mèches de cheveux blonde derrière son oreille pour que cela ne la gêne pas.
« Je vais tenter d'arrêter le saignement, d'accord ? C'est tout ce que je peux faire. Je suis tellement désolé. » souffla-t-il en continuant de se maudire alors qu'il se releva pour aller chercher quelque chose. Regardant autour de lui, il jura et opta pour l'arrachage de ses propres vêtements. Sa veste ne lui servirait à rien de toute manière. Du mieux qu'il le pouvait, il posa le garrot de manière à ce que le saignement s'arrête. Il ressera quand ce ne fut pas le cas et soupira en voyant ensuite que cela fonctionnait. Bien. C'était déjà ça. Maintenant, si quelqu'un pouvait arriver et les aider... N'importe qui. Mais quelqu'un avec de la magie. Pas quelqu'un d'inutile comme lui l'était. Il avait les mains pleines de sang, même après les avoir essuyées contre sa chemise autrefois blanche. Il revint aux côtés de la demoiselle, reprenant sa main dans la sienne. « Respirez. Je suis là. Vous n'êtes pas seule. » Le réconfort était désormais sa seule prière, espérant sincèrement que quelqu'un d'autre arrive.
Invité
Sujet: Re: En vrac Lun 4 Mar - 22:18
Le bal. C’était vraiment le chaos. Jamais il n’aurait imaginé que ça puisse tourner comme ça. Jamais il n’aurait imaginé que quelqu’un puisse faire une chose pareille. Déjà, il ne comprenait pas pourquoi le poison l’avait épargné. Sur le coup, il s’était senti tellement démuni face à la situation et avait voulu aider les gens. Il avait sa magie alors autant s’en servir pour aider ceux qui ne pouvait pas. Mais quand ça s’est vraiment gâté, il avait décidé d’écouter Alexander qui était de 4 ans son ainé et avait décidé de partir. Seulement, dans sa fuite, il avait décidé d’amener un élève avec lui. Puis il l’avait vue, cet élève au milieu de la piste de danse qui semblait avoir besoin d’aide. Il l’avait pris avec lui en lui promettant qu’il allait trouver quelque chose pour l’aider parce qu’il était empoissonné mais il ne savait pas s’il y arriverait, mais une chose était certaine, il ferait tout pour trouver quelque chose pour l’aider même si ça ne réglait rien. Il ne voulait pas laisser tomber un élève. Il ne ferait jamais une chose pareille. Il avait peut-être bien des défauts selon plusieurs, mais quand il faisait une promesse il faisait tout pour la tenir ou au moins en partie quand c’était impossible de la tenir au complet.
Il avait assez rapidement transplaner de la salle où se tenait le bal à chez lui directement. Il savait que Silje et Aedan y étaient arrivés avant lui. Seulement, il n’était pas du tout prêt à voir ce qui l’y attendait. Il resta une fraction de seconde figer sur place et ses yeux normalement rougeâtres devinrent rapidement rouge vif, autant rouge qu’un camion de pompier. Il sentait la soif le tirailler. Tous ses sens lui hurlaient « à table », « mord », « régale-toi » à la vue de tout ce sang. Il ferma les yeux brusquement pendant un moment, avalant sa salive. Il sentait l’instinct animal… l’instinct vampirique prendre le dessus, mais il ne pouvait pas, il devait se maîtriser pour ne pas blesser les gens présents. Il ouvrit les yeux… il ne rêvait pas, tout était bien réel.
« Silje! », dit-il fortement avant de poser doucement Silène sur le canapé et de se laisser tomber à genoux au côté de Silje.
Il regarda fixement Aedan avant de hocher de la tête après avoir vu le garrot, le remerciant. Il arracha rapidement son masque et enleva sa veste en queue de pie, lançant son chapeau sur le divan. Il plia sa queue-de-pie pour faire un coussin pour la tête à Silje avant de le mettre sous sa tête. Il posa sa main sur sa joue avec douceur.
« Tiens bon Silje… reste avec nous d’accord ? Reste réveiller ! »
Il se leva rapidement, laissant échapper un « essence de dictame » avant de transplanner dans sa chambre. Il fouilla rapidement dans ses flacons, les faisant teinter entre eux avant d’en attraper un, puis de transplaner de nouveau dans le salon. Il s’accroupit au côté de la Serpentard et vient tranquillement verser de l’essence de dictame sur sa plaie. Il leva les yeux vers Silène, il ne l’avait pas oublié. « Toi, comment tu te sens ? », demanda-t-il au Poufsouffle.
Rappel de l'ordre d'arrivé: - Silje - Aedan - Drake - @Silène Beaumarchais - Finn - Alexander - Rufus - Loïs - Ash
J'ai tagué Silène parce qu'il est le prochain!
Finn A. Parker
Messages : 589
Date de naissance : 07/09/1995
Maison : Gryffindor
Sujet: Re: En vrac Ven 8 Mar - 23:42
La tête en vrac, les jambes en coton, Finn sentait l'adrénaline retomber et il se sentait accuser le coup difficilement. C'était comme si la panique n'avait pas totalement quitté l'air ambiant. Pourtant il avait repris Ariel contre lui une fois que le professeur O'Reiley les avait déposés, il se sentait nauséeux, mais plus autant que sous l'emprise du poison. Le Metamorphomage par contre était parti loin, avec tout ce qu'il avait traversé. Finn s'inquiétait malgré lui. Il savait au fond que c'était normal, qu'il récupérait, mais le voir dans cet état n'allait pas le rassurer... Il avait confiance dans le diagnostic de son professeur. Après tout, c'était le plus Badass des profs de défense contre les forces du Mal qu'il avait connu. Et... Ariel lui avait expliqué a quel point c'était un père pour lui. Le doute l'envahit. Est-ce que Alexander O'Reiley estimerait que le jeune Gryffondor serait a la hauteur pour lui ? Et pourquoi est-ce qu'il pensait a un truc pareil maintenant ?
A côté de lui, il venait de voir Silène dans un sale état. Il ne l'avait pas reconnu jusqu'ici et pour une bonne raison... Son coloc et ami avait toujours été déluré mais... Mais cette robe ? Ça n'avait pas vraiment d'importance... Mais...
« Silène... Ça va aller ? »
Il lui demanda. Puis il se retourna vers Alexander et Drake Ryder, son autre professeur de Soin aux Créatures Magiques et apparemment maître des lieux...
« Dites... Je peux emmener Ariel dans une chambre ? Y'a du monde ici et... Faut vraiment qu'il dorme je crois... Professeurs ? »
Il attendit le feu vert et sans demander d'aide il prit à nouveau le jeune homme dans ses bras, comme s'il ne pesait presque rien. C'était un peu flippant de le voir si vulnérable, alors qu'il était si fort d'habitude. Il le portail jusqu'à la pièce qu'on lui avait indiqué, d'où il entendait encore les autres mais de façons plus étouffée. Il préférait ne pas fermer la porte de toute façon, mais au moins, le garçon était dans un lit -plus ou moins- douillet. Ça ne fit pas tiquer Finn tout de suite, qu'il était dans la chambre de son professeur. Et il mit aussi un certain temps, trop occupé a observer la respiration du jeune homme alité, pour se dire qu'il aurait plutôt imaginé autre chose pour la chambre d'un vampire... Mais il avait confiance. Mr Ryder avait été là pour eux ce soir. Il voulait juste tellement que son oncle soit là... Il devait lui envoyer un message, mais il ne voulait pas quitter le chevet de l'autre garçon.
« Ariel... T'inquiète pas, d'accord ? Tu ne risques plus rien maintenant. »
Pas vraiment grâce a lui, lui soufflait une petite voix. Mais les choses allaient changer maintenant. Il prit sa main dans la sienne et s'assit à côté du lit.
Next ! @"Alexander O'Reiley" !!
Invité
Sujet: Re: En vrac Dim 10 Mar - 5:37
La douleur de transplaner deux fois de suite, en étant blessé et avec deux personnes à chaque fois, finit par lui faire réaliser l’étendu des dégâts sur ses bras, mais surtout, l’étendu des dégâts dans tout son être. La douleur physique qui ravageait ses bras n’étaient que une goutte au travers de la douleur qui détruisait son cœur : Celui d’avoir cru perdre un fils, celui d’avoir eu peur pour son amant, celui d’avoir vu un ami, un adolescent, rejoindre l’ennemi. Celui de penser perdre son meilleur ami à nouveau, ou… Le plus terrible d’entre tous : Celui de s’être sentit inutile. Inutile pour aider, malgré son besoin ardant de protéger ses élèves, sa deuxième famille. Ce sentiment ne le quittait plus depuis qu’il avait donner ses potions aux jeunes Ariel et Finn. Ce sentiment de culpabilité. De haine envers lui-même. Ce sentiment que Aedan avait réussit à atténuer depuis un moment, mais qui revenait à la charge : « Tu n’es pas assez ». Pas assez pour protéger ceux qui comptait le plus pour lui. Et il ne se sentait pas à la hauteur du don que lui avait offert son père, de sa force magique, du fait qu’il avait été l’un des meilleurs Aurors. Il ne se s’était pas à la hauteur de cet homme qui avait donné sa vie pour sauver celle de ces amis.
Atterrissant pour la deuxième fois dans la maison de Ash, il relâcha Rufus et Loïs, regardant rapidement leur état, avant de se tourner vivement vers la scène qui s’offrait à ses yeux horrifiés. Oubliant encore une fois que ces propres bras saignaient, il s’avança rapidement vers Silje, horrifié. Elle saignait. Saignait horriblement. Son regard chercha rapidement Aedan, qui était juste à ses côtés, et il se pencha rapidement vers son amant, venant glisser ses mains contre le torse de son chéri pour le reculer, l’attirant contre lui. Un rapide constat de son état le rassura : Aedan n’était pas blessé. Il se pencha vers lui pour venir l’embrasser avec douceur : Un baiser rapide, mais plein de tendresse, d’amour, alors qu’il venait serrer son petit-ami contre lui. « J'ai eu si peur, mon amour... » Il soupira contre ces lèvres, soulagé. Son amour... Son seul et unique amour allait bien...
Puis, il s’approcha de Silje, venant doucement repousser Drake quand il eu terminé de mettre l’essence de dictame. « Merci Drake. Tu devrais reculer… », murmura-t-il sans aucune haine, ou dégout dans la voix, mais comme un simple constat. « Je te donnerais de mon sang après. » Il sortit sa baguette de sa poche, se concentrant sur la jambe de Silje, avant de venir regarder la demoiselle, se voulant rassurant en souriant. « Je suis là, Silje. Je vais faire de mon mieux pour te soigner… Compte sur moi, je ne vais pas t’abandonner… » Il vient poser avec douceur sa main sur son front, avant de commencer à soigner la jambe de la femme, murmurant le sortilège entre ces lèvres : Vulnera Sanentur. Sa concentration était à son maximum, alors qu’il essayait lentement de venir soigner la jambe de la femme. Avoir Aedan à ses côtés l’aidaient, encore une fois, à garder une certaine stabilité, un calme apparent…
Silène avait été happé par M. Ryder. Le transplanage avait été encore moins agréable que d’habitude. Il n’avait pas vomi, sans doute parce qu’il n’avait plus rien à vomir. Son estomac s’était déjà vidé quand il avait fait le fanfaron. Bravo Silène, brillante idée d’avoir fait de la magie quand on te dit d’en faire absolument pas. Il se trouva rapidement posé sur le canapé. Et en même temps, il tenait pas vraiment bien sur ses jambes, c’était mieux de le poser à un endroit où il ferait une jolie plante verte sans faire chier le monde. Tout semblait si dramatique. Et en même temps, lui-même réalisait une fois assis sur le canapé qu’il était parti sans Rufus. Il était parti...Sans… Rufus… Il était complètement stupide. Comment avait-il pu faire ça ?! Mais merde, Silène ! Qu’est-ce qu’il venait de faire ?! Il était tétanisé de s’apercevoir de ça. Il ne pouvait pas retourner là-bas. Et Rufus y était encore. C’était pas possible.
Et là, il y avait cette femme qui saignait. Une vraie boucherie. Il avait encore plus la nausée. Il n’aimait pas la vue du sang. Et si Rufus terminait dans le même état ? Pourquoi s’était-il porté volontaire ce crétin ? Silène était en train de se rendre encore plus malade en l’attendant. Il ne pouvait même pas aider les autres. Il était complètement prostré. Stupide. Inutile.
Quand Drake le questiona, il hocha juste la tête.
“Vous savez si… Mon ami va bien ? Rufus… Rufus Faraday… Un étudiant… Blond… Ce crétin… Ce crétin s’est avancé… Je l’ai perdu de vue… Et…”
Il n’arriva pas à retenir ses larmes. Merde. Il avait perdu Rufus de vue. Ce n’était pas possible d’être aussi con. C’était la seule personne qu’il voulait protéger. Et il l’avait laissé derrière lui. Quand quelqu’un de nouveau apparu dans la pièce, il eut l’espoir que ce soit Rufus. Ce n’était pas son ami. C’était… Finn et Ariel. Bon, ok, c’était important aussi, mais ce n’était pas Rufus.
“Finn… ça va… Rufus… Rufus est pas avec vous ?”
Il était plus désespéré par cela que par son propre état. Finn avait d’autres chats à fouetter. Silène ne se fit même pas la remarque qu’il avait enfin trouvé un moyen de se rapprocher de son Ariel chéri. Non. Il était juste à se morfondre d’être le pire de tous les amis. De tous les amants. Le pire de tout.
Et puis, Rufus était apparu. Silène n’avait jamais été aussi heureux. Enfin si peut-être. Mais il sentit cette chaleur l’envahir. Il se leva, et tituba jusqu’à Rufus. Se jetant dans ses bras. Avant de lui coller une gifle monumentale.
“Plus jamais ! Plus jamais tu m’fais un truc pareil ! Tu m’entends ?!”
Il se serra contre lui. Il n’avait même pas fait attention au deuxième larron. Il se fichait bien de revoir Loïs là. Il n’y avait que Rufus qui comptait.
Qui l'avait chopé comme ça ? Si le transplanage ne l'avait pas mis dans un pareil état, il en serait encore à protester. Il fallait qu'il reparte. Qu'il retrouve Silène ! Pourquoi est-ce qu'on l'avait embarqué d'un coup ? Etait-ce un autre piège ? Il s'était retourné pour râler mais se ravisa en voyant le visage d'Alex. Puis de Loïs. Il regarda la flaque de vomi au sol, qui s'étalait jusqu'aux chaussures bien vernies de ce dernier. Ce fut la seule chose qui lui arracha un sourire, au travers des larmes. Qu'est-ce qu'il foutait là, lui ? Et puis ses yeux s'arrêtèrent finalement sur Silène. Il y avait beaucoup trop d'informations dans sa tête à cet instant et il ne savait même pas où il était mais... qu'importe. Il se précipita vers le blond. "Silène ! Je n'ai pas eu d'antidote, j'ai essayé mais.. elle n'a rien voulu entendre ! Je suis désolé.. J'aurais tant voulu... Ta magie !"
Il sanglotait encore, les tressauts de sa voix emportant quelques mots au passage. Il la détestait. Il la détestait tellement. Il la retrouverait, c'était certain. Elle ou un de ses sbires. Il leur ferait cracher leur antidote de merde. Et puis il se prit une claque dans la tronche. Littéralement. Aieuh ! Hé, il n'avait fait que ce qu'il pensait être la bonne chose à faire ! Mais le temps qu'il proteste, Silène se blottissait déjà contre lui. Il le prit dans ses bras en retour, tellement soulagé mais aussi tellement en colère. Comment osait-elle s'en prendre à eux ? Et comment son ami allait faire, sans antidote ? "Elle s'en sortira .... pas comme ça. Tu la perdras .. p... pas ta magie."
Il renifla bruyamment. Comment est-ce que Silène avait atterri ici, pourquoi est-ce que lui-même se retrouvait là... Tout restait extrêmement flou. Mais ils devaient être à l'abri ici, c'était tout ce qui comptait. Il adressa à Alexander un remerciement. Derrière, il vit une jambe en sang. Le visage rattaché lui était familier. Silje. Il ne pouvait pas la blairer celle-là. Fallait-il qu'il se blâme pour avoir espéré un quart de seconde qu'elle ait perdu sa magie, elle aussi ? Enfin si ça se trouve, ils étaient chez elle. Il n'en savait rien du tout. Alors il se contenta de détourner le regard et de prendre Silène par les épaules pour aller s'asseoir dans un fauteuil avec lui. Il avait eu tellement peur pour lui.. Peut-être qu'il le serrait un peu fort dans ses bras. Mais il ne voulait plus jamais devoir l'abandonner.
"Désolé... C'était pour l'antidote... je ne voulais pas... "
Il enfouit son visage dans l'épaule de Silène. Ses nerfs se remettaient à lâcher, ça y est.
Tout était bien qui finissait bien, non ? Il avait eu son antidote, les autres autour de lui aussi, il n'y avait guère que les idiots qui avaient fuit qui se retrouveraient lésés a la longue... La proposition des DeathWings avait fait des vagues, aussi. Autant, le type Métamorphe qui s'était vu accepter leur offre avait l'air d'y correspondre comme un gant, autant lui même n'avait pas tellement envie de s'y mouiller. A baigner dans les magouilles de son père depuis la tendre enfance, Loïs savait ce que voulait dire jurer fidélité a un groupe comme celui là a tête découvert. Adieu la liberté. Adieu la danse, adieu les petite sauteries dans les lieux de débauche... Et dans connaître leurs réelles motivations et son implication ? Non merci.
Son cœur avait manqué un battement quand il avait vu son professeur préféré aller leur tenir tête. Il n'avait pas peur pour lui a proprement parler, le jeune Valentine savait qu'il n'était pas aussi flegmatique lorsqu'il s'agissait de duels de Sorciers (même si là côté nombre, c'était un calcul risqué) mais il avait eu peur qu'il accepte. Aussi mysantrope que Ash Nightingal se prétendait, il avait un côté altruiste bien prononcé parfois. Et un sens de la justice qui perdait beaucoup de gens. Mais non. Il garderait son correspondant en vie encore un peu.
Et puis un professeur l'avait saisi a la taille, et Loïs aurait pu apprécier le geste -il appréciait le physique d'Alexander O'Reiley ça oui- se retrouver porté comme un sac a patates, c'était plutôt humiliant. Et avec Faradey en plus ?! Une fois a nouveau sur la terre ferme il se défit de l'étreinte et entendit un gros "splorch" a ses pieds. Qu'est-ce que quoi ??
« Faradey !! Tu vas regretter d'avoir survécu a ces troufions tu m'entends ? »
Mais ce furet dégénéré était déjà parti au chevet de Silène Beaumarchais, et n'en avait cure de sa baguette sortie et ses menaces. Oh gosh. Ca n’était pas beau à voir ... Et il ne parlait pas seulement de l'effusion d'amour dégoulinant qui s'opérait devant lui. Beaumarchais, sans magie ? C'était un peu comme un curry sans épice. C'était sans saveur, quoi. Une once de compassion le traversa, et puis il allait passer a autre chose. C'est là qu'il vit l'état de Silje.
« Silje ! »
Il s'exclama, pour une fois toute trace de prétention ou de malice disparue de son visage, faisant place à de la réelle inquiétude. Elle avait l'air de baigner dans son propre sang. Ils se connaissaient si mal, tous les deux, mais le souvenir lointain d'une cousine qu'il avait admiré était toujours présent. Il vint à son chevet, observant les soins de son professeur et... C'était quoi, ça maintenant ? Son animal de compagnie ? (oui, il fait référence à Aedan). Et est-ce qu'il l'avait bien entendu parler de donner son sang à l'autre là ?
« Hey la Harpie... tu tiens le coup ? Vas pas nous claquer dans les doigts dans ce taudis... Qu'est-ce que dirait ta mère, hein ? »
Il lui dit, s'accroupissant pour être à son niveau, en face d'O'Reiley et son f***boy. Il toisa Drake Ryder. Il se souvenait de lui, ce professeur... apparemment les rumeurs quand à sa contamination était vraies. Il se souvenait de son père en parler en des termes peu élogieux. Et en même temps, un sang pur qui finit souillé par du sang de vampire, il y avait peu de chances que ça plaise à Valentine sénior. Il y avait peu de chance que Ryder apprécie Loïs avec ça et le fait que son paternel avait certainement essayé de le faire virer, lui et O'Reiley.
« On est où, d'ailleurs ? Qui vit dans ce genre de cabane au fond des bois de nos jours, sérieusement... »
En vrac La soirée commençait vraiment à être longue. Longue et désagréable en prime. Pourquoi n'étais-je donc pas resté chez moi en vérité ? Cela ne m’apparaissait pas comme une mauvaise idée d'y retourner et de m'y installer, avec un bon verre à la main, devant ma cheminée, avec pour seule compagnie mon insupportable Fléreur et Drake, mon vampire de compagnie. Alexander et Aedan à la rigueur seraient supportables : tant qu'ils n'étalaient pas tout leur bonheur dégoulinant et dégoûtant devant moi, alors j'étais prêt à fermer les yeux et à les laisser rester là pour le reste de la nuit. Je pense que nous avions tous besoin d'un peu de compagnie ce soir, de chaleur humaine ...
Ce que je n'attendais pas à trouver en transplant chez moi, c'était une véritable invasion ! Mais combien d'indésirables se trouvaient sous mon toit, à l'instant, alors que tout ce dont je rêvais c'était de calme et de solitude ? Combien de petits monstres et de potentiels désastres est-ce que mes amis avaient ramenés avec eux ?! Pas sûr qu'ils méritent encore cette appellation après pareille trahison ! En plus, la première chose que j'entendais en posant les pieds dans mon antre, c'était des critiques à son propos ?! J'allais leur en faire voir moi, des cabanes perdues au fond des bois !
" Si vous n'êtes pas contents, vous n'avez qu'à dégager de là et retournez pleurer ailleurs. Ma maison, mes règles. Alors vous seriez priez de pas commencer à me les briser, c'est pas le moment, déclarais-je d'une voix coupante avant d'inspecter du regard tout ce qui se passait ici-même. "
Alexander semblait en état. Son copain aussi. Bon, déjà un souci de moins. Un Gryffondor au visage familier soutenait un Wintersky complètement à la masse, encore sonné par les effets du poison très sûrement. Bon. Au moins, il était vivant. Faraday, le gamin aux idées suicidaires était presque en train de se bécoter avec un autre élève. Yeark. Il méritait d'autres remontrances, mais je n'avais pas envie de me mêler à leur duo. Restaient les trois derniers ... Ma future plante en pot s'il continuait de critiquer mon lieu de vie, mon jeune protégé et une de mes étudiantes les plus prometteuses, qui semblait en très très très mauvais point. Et il y avait du sang sur mon tapis ...
" Drake ... Tu vas tenir ? Te pousse pas à bout, vas dans ta chambre s'il faut que tu t'éloignes. Si besoin, on fera comme d'habitude, d'accord ? Valentine, c'est pas le moment de jouer les petits plaisantins, assénais-je ensuite en fronçant les sourcils. Silje ... Accrochez-vous, d'accord ? Vous êtes entre de bonnes mains. Et même s'ils devaient vous louper, j'aurais de quoi vous aider quelque part ici, d'accord ? ajoutais-je en me baissant à sa hauteur et en repoussant les cheveux qui lui tombent dans les yeux. Ceux qui ne sont pas nécessaires, reculez un peu, faites de la place ! Et faites attention à vous marchez ! Si vous cassez quelque chose, vous remboursez, et vous en aurez sûrement pour tout le reste de votre vie ! "
Bien ... Maintenant, fallait qu'on soigne ça et ensuite seulement je pourrais commencer à en bouter quelques-uns en dehors de ma maison. Si je faisais ça maintenant, j'étais à peu près sûr que j'étais encore bon pour une prise de tête avec Alex et j'avais tout sauf la foi de supporter ça une deuxième fois dans la soirée.
" Alex, je te laisse faire, c'est plus ton domaine. Si t'as besoin d'un truc, tu me le dis, j'ai sûrement. D'accord ? Et n'en fait pas trop non plus, c'est pas parce que ton copain est là que tu dois surestimer tes forces !"
Et avec cette dernière recommandation - un ordre, oui, bon, peut-être - je m'écartais un peu d'eux et m'adossais à ma cheminée.
Elle sent qu'elle souffre. Elle entend les voix autour d'elles. Elles lui semblent troubles. Le concierge s'excuse. Si elle le pouvait elle lui dirait qu'il n'y est pour rien. Que rien n'est de sa faute. C'est elle qui a choisi de transplaner dans son état. Ce n'est pas lui qui l'a forcé. Ce n'est pas Alex qui l'a fait non plus. Elle a fait ce qu'il fallait faire sur le moment. Personnes dans cette pièce à empoisonner les autres. Aucun d'entre eux est coupables. Dans son état, elle ne peut pas dire grand chose. Elle tente quand même un :
- C'est pas votre faute... C'est rien...
Non ce n'est pas rien. Elle a une jambe qui n'est pas là où elle devrait être. Un poison coule dans ses veines. Elle a peur. Elle est terrifiée. Pendant que le concierge lui fait une compresse pour arrêter l'hémorragie, d'une voix faible, elle lui demande.
- Restez avec moi....s'il vous plaît.
Silje réveille-toi. Elle a du mal a garder les yeux ouverts. La remarque de son cousin fait s'esquisser un sourire sur son visage. Au moment des soins, elle serre les dents. Elle a accoucher d'un demi-vampire, la douleur est connaît. Elle ne sait plus si c'est pire un desartibulage ou d'enfanter sans péridurale. Elle attrape le premier bras qu'elle trouve et le serre avec force. Nul question de blesser volontairement la personne. Elle ne contrôle pas sa force. Il lui faut gérer la douleur. Elle ne doit pas regarder sa jambe. De toute manière, elle ne peut pas. Elle tente de respirer doucement. Son regard se pose sur la flaque sanguignolante au sol. Elle a tout salit chez son professeur.
- Vous allez pas me gronder hein ?
On dirait une enfant qui a fait une bêtise et qui a été prise en faute. Le sens des priorités de Silje se trouve quelque peu défectueux.
- Faut que je nettoie !
Oui bien sûr...Dans son état. Elle ne va pas pouvoir nettoyer grand chose.
C'était la panique dans la tête d'Aedan. Il ne savait pas quoi faire de plus alors il restait aux côtés de la jeune femme, essayant de la soutenir mentalement. Je suis là. « Je ne pars pas, promis. » dit-il à l'étudiante qui souffrait très certainement beaucoup. Il continuait de lui serrer la main en lui murmurant des mots réconfortants quand un bruit attira son attention. Quelqu'un était arrivé. Aedan reconnut un des professeurs et surtout, il remarqua ses yeux qui changèrent bien trop rapidement de couleur. Bon dieu, mais pourquoi personne ne pouvait être normal, ici ? Enfin, c'était quoi être normal quand on était entouré par des sorciers... Bref. Drake vint porter Silje pour la déposer sur le canapé et Aedan suivit le mouvement de groupe, toujours inquiet pour elle. Il continuait de caresser les cheveux de la demoiselle sur son front, où la sueur commençait à perler à cause de la douleur. L'estomac d'Aedan était tout retourné et un sentiment de protection s'éveilla en lui. Elle ne méritait pas ça. Toute cette douleur à cause de ces psychopathes...
Alors que Drake partait chercher quelque chose, Aedan remarqua enfin l'autre étudiant mais n'eut pas le temps de lui demander quoi que ce soit que le professeur venait et lui posait déjà la question. Pas grave, il pouvait continuer de s'occuper de Silje. Elle en avait plus besoin que quiconque, ici. Deux autres élèves arrivèrent entre temps, et l'un était dans les vapes, endormi ou évanoui. Aedan releva un peu la tête mais ne quitta pas l'étudiante. Il lui avait promis de rester à ses côtés et il le ferait. Et quand Alexander arriva enfin, Aedan dû se faire justice pour retenir ses larmes alors qu'il se blottissait dans ses bras. « Moi aussi. Je t'aime. » souffla-t-il alors qu'ils retournaient vers la pauvre blessée. Aedan reprit place vers son visage, cherchant à la réconforter le plus possible. Alexander, lui, prenait les devants. D'une main il caressait avec tendresse les cheveux de Silje et de l'autre, il montrait son soutient à Alexander, qui semblait non seulement sur les nerfs mais aussi dans une profonde tristesse. Comment ne pas l'être, en même temps.
Deux élèves se retrouvèrent et Aedan fut content pour eux. Même si ce n'était peut-être pas le moment pour être aussi... bruyant. Mais encore une fois, cela faisait toujours plaisir à voir, deux personnes qui se retrouvaient. Un dernier élève arriva enfin et dès qu'il arriva, il hurla à moitié contre l'élève arrivé avec lui. Aedan fronça des sourcils, peu amusé par ce bruit qui venait déranger les soigneurs. Et puis il remarqua enfin l'état de Silje, qu'il connaissait bien apparemment. Bien, au moins, il allait baisser d'un ton. Face à une énième remarque de cet élève, Ash craqua et lui précisa ses pensées. « Il a raison. Silje est blessée, ce n'est pas le moment de penser au confort de votre postérieur. » précisa-t-il, les nerfs commençant à monter étrangement. Il ne pouvait pas demander à Alexander de bouffer ce gars ? Non ? Bah dommage. Parce que franchement, cela faisait bien longtemps que quelqu'un n'était pas descendu aussi rapidement dans son estime... Même Ash ! C'était pour dire à quel point cet inconnu était bas...
Aedan allait s'éloigner quand Ash demanda aux gens inutiles de se pousser, mais Silje reprit conscience à ce moment là, débitant des mots incohérents. Inquiet, il revint rapidement à ses côtés, attrapant sa main qui bougeait déjà pour se relever. Elle ne pouvait pas, bien entendu, mais essayer, ça, elle pouvait toujours. Et plus elle bougerait, plus elle perdrait de sang. Et plus ce serait difficile de la soigner, aussi. Sa main fortement ancrée dans la sienne, il repoussa la mèche de cheveux qui tombait devant son œil droit et s'accroupit vers elle, faisant attention de ne pas gêner les sorciers qui tentaient de faire quelque chose pour cette jambe. Comment allaient-ils faire ? Elle était complètement... plus là. Il savait que la magie faisait des miracles, mais quand même. « Ne bougez pas, d'accord ? Restez calme. Ce n'est pas grave. Je trouve le tapis beaucoup plus original comme ça, pour être honnête. » se voulait-il rassurant. Il n'avait même pas regardé à quoi ressemblait ce tapis. De toute manière, ce n'était pas le plus important. « Je suis là. » finit-il.
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Sujet: Re: En vrac Mer 3 Avr - 16:30
« Je ne sais pas… j’espère tout de même que ce soit le cas. J’irais chercher de ses nouvelles pour toi. », dit Drake pour rassurer Silène et honnêtement il le ferait, seulement dès qu’il aurait le temps.
Les gens commençaient à arriver petit à petit. La maison commençait à se remplir et, honnêtement, il ne l’avait pas du tout vu venir. Il n’y avait jamais eu autant de gens dans leur maison. Ce n’était tellement pas… habituel. Par contre, il était tellement prit à essayer de s’occuper de Silje malgré la soif qui grandissait qu’il ne remarquait même pas combien de gens arrivaient. Il réagit seulement quand Alexander lui parla. Il cligna des yeux et tourna le regard vers lui.
« Je… oui. », dit-il les canines un peu plus sorties et les yeux rouges flamboyant.
Il se recula et releva la tête en sursautant. Ah ouais quand même ! Il en avait du monde. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8… et 9 s’il se comptait. Il se recula un peu plus mais très rapidement il fut attrapé par le bras. Il sursauta un peu et tourna la tête. C’était Silje qui l’avait agrippé. Il la regarda et posa sa main dans ses cheveux, jouant un peu dedans, cherchant à la rassurer. Il se tourna la tête et remarqua assez vite que le dites Rufus était présent, alors, il ne put s’empêcher de sourire un peu devant l’air rassurer du Poufsouffle. Il s’assit à même le sol et posa sa tête sur ses genoux. Il ferma les yeux essayant de se contrôler. Il savait que ce serait de plus en plus difficile. Il se tourna vers monsieur-la-plante-verte que Ash lui avait présenté à la va-vite. Il le fusilla du regard et montra un peu ses canines pendant qu’Ash lui répondait.
« T’as quoi contre les maisons dans le bois? C’est plus pratique pour vider de leur sang les gens chiant sans être accusés ! », dit-il brusquement.
Il serra les poings et secoua la tête avant de passer sa main sur son visage.
« Désoler… j’ai vraiment soif, faut pas me chercher. Ce n’est pas contre toi… je suis de mauvaise canine… »
Être de mauvaise canine… ça lui arrivait de modifier des expressions à sa guise comme celle-ci au lieu de dire qu’il est de mauvais poil ou de dire par les cendres de Van Helsing au lieu de par Merlin… s’était une des nombreuses caractéristiques de son humour un peu… merdique. Il secoua la tête et ferma les yeux de nouveau en se concentrant, se répétant mentalement des : « je ne dois attaquer personne ». Il resta un peu près de Silje avait de se défaire de sa forte poigne. Il se leva et se recula tranquillement le plus possible, s’éloignant des gens… « Un monstre… je suis un monstre… ne vous approchez pas de moi, je ne veux blesser personne ! », dit-il avant de couvrir sa bouche et son nez avec sa main.
Tout le monde avait l’air si appétissant et ils sentaient tous si bon…
Pendant que tu cherches dans ta mémoire les meilleurs sortilèges pour pouvoir guérir ce genre de blessure, ou du moins, au moins faire en sorte que Silje puisse à nouveau marcher, ton regard est attrapé par l’arrivé de certaines personnes. Tu visualises l’endroit, pour te faire une idée de qui est présent. Heureusement, ayant une bonne mémoire, tu peux rapidement faire le lien avec les élèves présents. Beaumarchais est avec Faraday, et tout les deux semblent aller plus ou moins bien, bien que tu notes dans un coin de ta tête, avec les brides d’informations que ton ouïe de lycanthrope attrape, que le jeune Beaumarchais est affecté par le poison toujours. Tu tournes la tête pour voir l’ami de Ash, Valentine (si ta mémoire à bien retenu et ne te fait pas défaut), que tu as attrapés pour transplaner avec. Vu ta colère, vu ta tension, tu laisses Ash, ton amoureux et Drake ramené ce jeune homme à l’ordre, car toi, tu te serais bien moins contrôlé qu’eux. Car toi, la colère brule tes veines depuis que vous êtes partit. Heureusement, la présence de ton amant à tes côtés vient apaiser ton lycanthrope, qui n’a qu’une envie : Retrouver cette femme et lui arracher la peau jusqu’au sang. Un sentiment de dégout te prend, alors que tu te retiens. Un sentiment d’horreur. Monstre. Mais la voix de Ash retentit à tes côtés, et ton regard se pose sur ton meilleur ami. Tu souris, lentement, tu essaies du moins. « Je ferais attention, ne t’en fait pas Ash. Merci… » C’est murmuré, mais tu n’as pas envie que tout le monde entende. Seul Aedan et Ash t’ont surement entendu, et c’est suffisant. Ton regard revient sur la douce Silje, alors que tu viens approcher ta baguette de la blessure. Tu commences à la soigner, murmurant des sortilèges. Tu te souviens de ce que tu as apprit en cours. Tu te souviens de ce que ton père t’a apprit.
Tu te souviens, avant sa mort, que tu avais commencé à maitriser certains sortilèges d’Auror. Que tu avais commencé à te renseigner auprès de ton père, le harcelant de lettre. Parce que tu avais tant souhaité devenir Auror, quand tu étais encore humain. Quand tu n’étais pas rongé par le monstre qui t’habitait aujourd’hui. Tu avais toujours été un très bon élève, surtout en sortilège et en défense contre les forces du mal. Avoir un père qui t’avait initié très jeune à la magie par des livres et des démonstrations t’avait beaucoup aidé. Aucun doute que tu serais un Auror aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu Vincent. Et cette aventure, ce soir, réveillait à nouveau ce besoin ardent de faire plus. Plus qu’être un professeur. Tu voulais protéger des vies. Tes sortilèges finissent par fonctionner, alors que la jambe de la demoiselle revient à son corps : Bien entendu, la douleur va toujours être présente, et elle en gardera peut-être des séquelles, mais au moins, sa jambe fait à nouveau partie de son corps. Rangeant rapidement ta baguette, tu viens glisser ta main dans les cheveux de la demoiselle. « Tout vas bien… Ta jambe est rattachée à ton corps, Silje. Tout vas bien. Personne ici ne te laissera tomber… Et personne ne va te gronder… Repose toi… » C’est murmuré. Tu te lèves, après avoir glisser un baiser contre la tempe de ton amant, pour venir rejoindre Ash, ignorant le mal de tête qui commence à te prendre : Trop de stimuli, trop de magie dépenser, et surtout, trop de bruit. « Ash. Tu aurais une crème pouvant aidé à la cicatrisation…? » Tu lèves les yeux vers lui, avant de le suivre quand celui-ci répond à l’affirmative. Vous finissez par trouver quelque chose, et tu souris à ton meilleur ami : « Merci Ash. Et merci pour… tu sais. Ta maison, de les accepter… je sais que tu détestes ça, et que je te les imposer. Je suis désolé… mais merci beaucoup, vraiment… » Tu souris faiblement à ton meilleur ami, avant de revenir vers Aedan. Voyant l’agitation prendre Drake, tu donnes rapidement la crème à ton amoureux, glissant tes lèvres proche de son oreille. « Tu dois appliquer la crème sur la blessure, ici… », dis-tu en indiquant l’endroit. « Je sais que tu ferra bien ça. Tu as des mains magiques. », souffles-tu en souriant, avant de te lever, prenant le bras de Drake pour le tirer avec toi vers une pièce à part.
« Drake. », dis-tu avec fermeté pour centrer son attention sur toi, alors que tu relèves la manche de ta chemise, déboutant les boutons pour relever la manche plus facilement. « Tu sais qu’on en a déjà parlé souvent. Tu n’es pas un monstre. Et… Je sais que tu détestes ce genre de situation, mais contrôle toi… Pour moi. Pour les enfants. Je sais que c’est difficile, mais… Ils ont déjà vécu des horreurs ce soir. Essayons de garder nos monstres en nous. », souffles-tu en tendant ton poignet vers le vampire. Ce n’est qu’une fois que le vampire l’ait mordu, et que la douleur soit passé, que tu souffles : « Quoi? Tu croyais vraiment être le seul m… la seule créature surnaturelle ici? » Grace à Aedan, tu essaies de changer ta vision que tu as de toi-même. Grace à lui, tu essaies de t’aimer un peu plus chaque jour. « Aller, bois. On a encore des étudiants à rassurer. »
Ce n'était pas chose fréquente que le jeune Parker s'inquiétait à ce point pour quelqu'un d'autre. Qu'il pense autant à la santé de quelqu'un d'autre. Il n'était pas égoïste, à proprement parler, juste... Il ne voyait pas souvent plus loin que le bout de son nez. Alors soit il avait appris à ouvrir ses yeux, soit il avait développé une vision spécialement centrée sur... son amoureux ? C'était ce qui s'était passé, au bal, ou quelque chose comme ça ? Finn était perdu. Il savait juste que son coeur se serrait et qu'il ne pensait à rien d'autre qu'Ariel en cet instant, et l'autre garçon était allongé inanimé dans le lit emprunté, et ça ne le rassurait pas du tout.
A côté, il entendait des cris, des plaintes, des choses qui ne le rassurait pas du tout. Il voulait demander au professeur O'Reiley d'envoyer un Patronus à son oncle...Il devait s'inquiéter, se rappela le Gryffondor. Après tout , ce qui venait de se passer allait sans doute être relayé... Est-ce que le professeur Ryder avait des ennuis ? Tout ça était un bruit de fond, mais il restait alerte. Il devait protéger Ariel. Il n'avait pas pu le protéger...
« Ariel ? »
Il avait rêvé, ou ses yeux papilonnaient ? Finn se rapprocha sur le bord de sa chaise.
« Ariel ! Non... bouges pas, t'en fais pas, on est chez professeur Ryder et Nightingal, t'es dans leur chambre, tout va bien ! »
Il s'empressa de dire, avant de se rappeler qu'Ariel avait sans doute besoin de calme. Il avait toujours sa main dans la sienne. Il la serra un peu, et posa l'autre sur son front, comme son oncle faisait avec lui pour voir s'il avait de la fièvre. Et puis il regarda autour de lui.
« Je peux appeler Professeur O'Reiley si tu veux... Tu as soif ? Tu as froid ? »
Il demanda plus doucement, plus près de lui. Oui, il lui servirait de couverture s'il le fallait ! Mais il pouvait aussi lancer un sortilège ou quelque chose, transformer quelque chose en couverture supplémentaire. Pas sûr qu'il sache faire cependant...
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